Après le hold-up électoral du 22 février suivie des lettres de félicitation de la France, de l’Allemagne et de l’UE ; il est clair que la messe est dite pour les naïfs et les incrédules qui continuent de croire aux fébriles agissements du couple AGBEYOME-KPODZRO qui savait pertinemment que l’impérialisme international n’est pas prêt à lâcher dans les conditions actuelles son valet le plus vil, apte à défendre ses intérêts chez nous et dans la sous régions.
Après cette mascarade électorale ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est les puantes manigances de Marc Vizy sur notre territoire en s’immisçant ouvertement dans nos affaires intérieur.
Comment en est-on arrivé à une telle situation ?
Comment un haut fonctionnaire français vivant sur notre territoire peut se permettre de porter plainte et arrive à faire condamner des journaux indépendants ? Pourquoi la liberté d’expression et de presse qui est un droit inaliénable peut-être violé et piétiné pour faire plaisir à ce fonctionnaire français ?
Après analyse, il en ressort que cette condamnation de ces journaux montre amplement que notre pays est effectivement une néo-colonie de la France. C’est elle qui protège ce pouvoir en place et décide de tout au Togo.
Pour comprendre une telle situation nous devons chercher les sources dans les comportements des responsables de ces journaux. Ainsi nous avions décidé
de nous pencher sur le cas Ferdinand Ayité que certains de nos concitoyens veulent porter aux nues et présentent comme une victime de Marc Vizy. Or il n’en est de rien. Pour les démocrates, Ferdinand Ayité a simplement été victime de ses propres turpitudes.
Compte tenu de cette condamnation il est vrai que lui et les siens sont en face de la répression, d’une violation du code la presse. Toutes ces violations des libertés démocratiques ne devaient pas nous amener à tomber, en ce moment, dans une plate émotion, pour suivre aveuglément le vent... Nous devons, sans nul doute, prendre un recul nécessaire pour analyser les faits.
Nous sommes des démocrates et nous ne pouvons pas occulter qu’il est dans une certaine mesure un défenseur de la France au Togo.
D'une manière constante la plupart de ces journalistes payés, non seulement, à la tâche mais également à
travers divers subsides des ONG et autres financements des officines impérialistes sont devenus depuis une vingtaine d'années des relais politiques des forces impérialistes qui régentent le Togo et les pays dominés d'Afrique. Nous disons bien des relais politiques de la France et d'autres puissances impérialistes.
Dans le but de réaliser ses desseins pour cette France;
Cette perfide partition qu'ils jouaient a permis à bon nombre d'entre eux de fréquenter les couloirs des chancelleries notamment les ambassades de France, d'Allemagne et des USA pour quémander des visas et autres autopromotion.
Pendant qu'ils cultivaient -sous la couverture d'un prétendu journalisme d'investigation -leurs proximités avec les ambassades impérialistes, les réseaux du pouvoir et les services d'intoxication; la dictature en profite pour leurs glisser quelques piques et révélations sur certains barons égarés, sur les pillages et les détournements au sein des sociétés d'Etat. Ainsi ils ont transformé la presse indépendante qui devait être un outil d'information et d’éducation civique et politique pour les populations en une gazette de showbiz, un lieu d'information sensationnelle sans conséquence pour le régime despotique.
Voilà comment la liberté d'expression que le peuple avait conquise dans le sang à travers un code de la presse voté, précipitamment sous la pression du mouvement populaire, par le parti État-RPT en novembre 1990 s'est transformée, aujourd'hui, en une presse au service des réseaux français, et d'une oligarchie (pouvoir et opposition) qui dirige le pays.
En dépit de leurs proximités avec les ambassades accréditées au Togo, en l'occurrence l'ambassade de France, cette France dit-on généreuse, philanthrope ne peut jamais tolérer aucun n'écart, un double langage face à ses intérêts. C'est ainsi qu'il faut expliquer profondément les plaintes de Marc Vizy contre Ayite Ferdinand et la décision de La HAAC (haute autorité de l’audiovisuel et de la communication) qui s'en est suivie !
Par cette décision n°13/Haac/20/P du 23/3/2020, cette officine du pouvoir a procédé à la suspension de deux organes de presse au Togo. Il s’agit du journal le bihebdomadaire «L’ALTERNATIVE» et le quotidien «LIBERTE». Motif : publication d’accusation des «accusations graves, infondées et calomnieuses» contre notamment l’ambassadeur de France au Togo Marc Vizy, son pays et contre Franck Paris, conseiller Afrique du président français Emmanuel Macron, qu’ils soupçonnent d’ingérence dans le processus électoral du Togo.
Le moins qu'on puisse souligner est que cette condamnation n'enlèvera rien aux connivences entre ces journaux et les officiels français dans notre pays. Dans les prochains jours cette situation entre le cheval et son maître va se décrisper; Ayite Ferdinand et les siens, gamelle au point, vont continuer à fréquenter assidûment les couloirs des chancelleries et; à défendre cette France les yeux fermés par le biais de divers projets sociaux et culturels qui également sont une illustration de la domination de cette France sur notre pays.
Indéniablement toutes ces pratiques funestes, ordurières de ces piètres journalistes ont toujours été dénoncées, combattues par les démocrates et patriotes qui travaillent à contre-courant pour expliquer au peuple que cette France n'est pas une "puissance amie" qui veut notre bien. Elle est l'ennemi numéro un de notre liberté et de notre démocratie ! Le peuple togolais mobilisé et organisé ne courbera plus l'échine face à cette France impérialiste.
Dans le but d'illustrer notre point de vue sur les pratiques vacillantes et opportunistes de Ferdinand Ayite nous allons revenir sursa présence en Europe en octobre 2018 où il avait animé une conférence précisément le 5 octobre de ladite année à Bruxelles.
Lors de cette conférence Ayite Ferdinand en abordant les relations entre la France, une puissance impérialiste, et le Togo, d’une part et la lutte de notre peuple pour la démocratie et la liberté.
Dans ce registre, il déclare sans aucune retenue «qu’on peut travailler avec la France»; une déclaration qui a soulevé un tollé, un cri d’indignation chez un démocrate tunisien présent dans l’assistance. Dans le but de donner une explication à l’assistance, Ferdinand AYITE va encore plus loin en ces termes «nous sommes dans un monde d’intérêts (...) dire à ce propos qu’on va enlever les intérêts des autres dans notre pays, c’est des illusions venant de l’extérieur»
Après tant d’années de lutte, nous savons ce qui se cache derrière une telle déclaration chez les partisans résolus de la démocratie par la conciliation et les urnes. D’ailleurs, ils ont toujours caractérisé la France de puissance amie. Pour eux, nous sommes faibles et nous devons commencer d’abord par se débarrasser du clan
GNASSINGBE, et pour cela il faut donc s'arranger avec l'impérialisme. Concrètement s'arranger avec l'impérialisme signifie agir dans l'intérêt de ce dernier. Or, nous savons que, cet intérêt peut aller à l'encontre des intérêts de notre propre peuple et donc de notre démocratie. Dans ces circonstances, la seule éviction du clan Gnassingbé ne sert donc à rien surtout si c'est avec l'accord de la France qui a implanté, soutenue militairement cette dictature depuis 1963.
Les démocrates savent qu’il n’y a que ceux qui ne rêvent de cela et dont le seul but est de prendre la place des Gnassingbé pour servir le même maître qui attachent du prix à cette pratique politique. On sait que leur préoccupation réelle ce n'est pas la démocratie. Dans cette situation où les intérêts de notre peuple sont incompatibles avec celui d’une puissance étrangère comme la France. Notre journaliste du jour n’en a cure.
Nous invitons donc Ferdinand AYITE à réfléchir sérieusement parce que c’est une question concrète et ce n’est pas une illusion venant de l’extérieur.
Pour justifier les positions de notre journaliste un compatriote parmi l’assistance avance une autre raison bidon à savoir: «L'impérialisme français est trop fort». Martèle-t-il... Nous voudrions lui répondre que si la lutte devait se mener dès le départ contre des ennemis plus faibles, il n'y aurait aucun mérite à la mener. S'il faut attendre et s'assurer que l'ennemi soit faible avant de commencer la lutte, on risque d'attendre longtemps et même de ne rien entreprendre du tout.
Dans l’histoire, tous les peuples (vietnamiens et algériens) qui étaient venus à bout de l’impérialisme français, n’étaient pas au départ des peuples techniquement et matériellement plus fort et plus puissant que la France. C’est grâce à la détermination,
à la mobilisation et à l’organisation qu’ils avaient su battre la réaction française. Aujourd’hui, l’objectif des patriotes et démocrates togolais, c’est d’arracher par la même détermination les intérêts de l’impérialisme français dans notre pays pour honorer à la face du monde le 27 AVRIL 1958.
En conclusion: l’une des leçons que nous devons donc retenir est que le journalisme qui est un métier noble, pour informer et instruire les masses populaires a été complètement dévoyé au profit des ambitions personnelles. Des funestes comportements qui ont permis à certains journalistes de passer avec armes et bagages du côté du pouvoir oppresseur. L’autre leçon qui est plus intéressante pour un développement sain de notre lutte est que l’impérialisme en tant que système cruel et ignoble n’a pas d’amis.
On le voit clairement avec les plaintes de l’ambassadeur Marc Vizy contre un Ferdinand Ayité qui défendait bec et ongle cette France il y a quelques mois à Bruxelles. Cette France qui n’a pas d’amis vient de montrer son véritable visage, et sa mainmise sur un pays dominé où l’appareil judiciaire et ses démembrements sont aux ordres d'une ambassade étrangère.
Dans ces conditions, seuls les naïfs n'auront que leurs yeux pour pleurer !
Bruxelles, le 27 mars 2020 FM TOGO DEMOCRATIE
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