STOP à la mainmise de l'impérialisme français et son outil la Françafrique sur le continent africain !

Les événements qui se déroulent actuellement au Togo, au Gabon, au Cameroun et en Côte d'Ivoire apportent chaque jour la preuve, nous en sommes certains, que les régimes dictatoriaux en place dans ces pays n'ont d'autre légitimité que celle que l'impérialisme français leur a concédée.

 

Les dernières visites d’Emmanuel Macron et d’Angela MERKEL sur le continent africain l’ont bien illustré. Dans ces pays, les peuples sont, depuis une dizaine d'années, vent debout contre ces gouvernements impopulaires soutenus à bout de bras par l'impérialisme français. Ils en ont plus qu’assez des violations des droits humains, des conditions sociales précaires des pillages des ressources et de la misère qui poussent la jeunesse africaine à prendre des risques pour traverser les océans, dont ces régimes sont responsables. Ainsi, la Méditerranée est restée en 2018 la voie maritime la plus meurtrière pour la jeunesse africaine, Un total de 2.262 migrants sont "morts ou portés disparus" en tentant de traverser la Méditerranée l'an passé, contre 3.139 en 2017, selon les chiffres publiés par le Haut Commissariat aux Réfugiés.

 

Mais pourquoi donc la France continue-t-elle donc de soutenir ces potentats contre la volonté des peuples africains, hypothéquant l’avenir de centaines de millions de personnes et les forçant à l’exil ou à la guerre ? Quels sont les mécanismes mis en place par cet impérialisme ?

 

  • Une économie sous contrôle de la France

 

L'Afrique recèle de nombreuses ressources indispensables aux économies des pays capitalistes dont la France. Les réserves du pétrole du continent sont actuellement estimées à plus de 10 % des réserves mondiales connues ; elles sont à 90 % pour le cobalt, à 50% pour les phosphates, à 40% pour l'uranium, sans compter le coltan, métal éminemment précieux.

 

Dans ce contexte où l'Afrique regorge des ressources importantes, la France, par son passé d’empire colonial occupe une position stratégique dans l’exploitation de ces ressources. Selon le conseil français des investisseurs en Afrique, «on estime à plus de 1000 les entreprises françaises et 80.000 collaborateurs avec un chiffres d'affaires de 40 milliards d'euros.»

 

Parmi les principales entreprises françaises présentes sur le continent, on compte quelques multinationales dont la société Areva, qui exploite et pille de l'uranium au Niger. L’autre, c’est Elf Total, une société pétrolière qui tire 31 % de sa production du continent africain. Total exploite des gisements en Angola, Gabon, Nigeria et au Congo Brazzaville.

Une autre  multinationale particulièrement liée aux régimes dictatoriaux en Afrique est le groupe Bolloré. Sa filiale, Bolloré logistiques est le leader du transport et de la logistique en Afrique. Actuellement Bolloré a fait main basse sur les terminaux conteneurs de Abidjan, de Douala, de Lagos, de Libreville, de Pointe noire, de Cotonou et de Lomé.

 

Cette présence massive des grandes entreprises françaises a conduit à une véritable mainmise sur tous les secteurs de l'économie des pays dominés par la France.

 

A ce titre, l'exemple de la Côte d'Ivoire est édifiant. Les sociétés françaises contrôlent le secteur de la télécommunication, de l'énergie, des transports et de l'agroalimentaire. Bouygues est actionnaire de la compagnie ivoirienne d'électricité et de la société des eaux de la Côte d'Ivoire. Elf total possède 25 % de la société ivoirienne de raffinage. France télécom est devenue l'opérateur principal en télécommunications en Côte d'Ivoire.

 

  • Sur le plan financier.

 

Les banques françaises (Crédit lyonnais, BNP, Société générale) dominent entièrement le secteur. La monnaie, attribut de la SOUVERAINETE pour tout pays, est restée une monnaie de servitude pour les anciennes colonies françaises. L’ancien franc des colonies françaises d’Afrique (CFA) est pratiquement restée d’application pour accomplir la même mission : asservir les économies au néocolonialisme français. C’est le principal moyen d’accentuer le sous-développement, de freiner l’émergence d’une économie indépendante et d’une véritable bourgeoisie nationale capable de prendre en charge le développement du commerce intérieur face à la concurrence inégale des multinationales étrangères.

 

  • Les accords militaires de défense pour protéger ses intérêts

 

En toute logique impérialiste, pour protéger ses intérêts sur le continent face à ses concurrents Chinois, Russes et Indiens ; la France maintient avec l’aide de l’Allemagne, des Pays Bas, la Belgique dans de nombreux pays (Gabon, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Djibouti, Togo, République centrafricaine, Mali, Niger, Tchad) d’’impressionnantes bases militaires dont la double fonction est de protéger les intérêts des multinationales françaises et les régimes impopulaires en place dans ces pays.  Ainsi, une grande partie de notre continent se trouve insérée dans un dispositif militaire où les armées impérialistes peuvent intervenir à tout moment dès que leurs intérêts sont menacés.

 

C'est la raison pour laquelle, les démocrates et progressistes africains dénoncent ces accords dits de défense signés parfois depuis les premiers jours d’indépendance nominale par la France avec ses anciennes colonies en Afrique. Ces accords de défense, comme les accords de coopérations et d'assistance militaires ne servent souvent que de couverture juridique au droit que se donne la France d’intervenir à sa guise pour protéger un valet déchu ou pour chasser un autre valet. C'est au nom de tels accords que la France est intervenue militairement sur notre continent en décembre 1962 au Sénégal, au Gabon en février 1964 pour sauver Léon Mba, au Congo Zaïre en 1977 et 1978 au secours du tyran Mobutu, en septembre 1986 pour maintenir Etienne Eyadema qui était malmené par une rébellion armée. C’est ainsi aussi que la France est intervenue militairement au Kamerun contre l'UPC et pour imposer au pouvoir son valet de service Ahidjo.  Bref, la France  est  toujours intervenue pour protéger les dictatures, jamais pour soutenir la démocratie.

 

  • Les démocrates et patriotes ont la lourde responsabilité de mettre fin à l'hégémonie de la France et d'autres puissances étrangères.

 

Aujourd'hui, le constat est clair. Les peuples africains ont compris que leur salut ne peut venir que d'eux-mêmes et non de la France qui, maintient à la tête des Etats des régimes corrompus et dictatoriaux qui protègent ses intérêts. Les peuples n'ont d'autres choix que de se libérer des chaînes et de l'emprise de la France impérialiste. Dans cette âpre lutte, pour se libérer, les peuples africains doivent également se démarquer complètement des partis et organisations qui prétendent lutter pour la «démocratie et la liberté» alors qu’ils sont pour la plupart,  dans le fond, des pièces de rechanges de l’impérialisme français pour tromper les masses populaires.

 

Ainsi au Gabon, on voit actuellement les agissements fébriles d’un Jean Ping qui après avoir été au cœur du système mafieux du clan Bongo se positionne aujourd’hui pour que cette même France le porte au pouvoir dans le but de continuer le néocolonialisme.

Au Togo, un Agboyibo peut se permettre de dire qu’il veut servir les intérêts de la France sans que cela émeuve. Tout comme un Tikpi Atchadam qui supplie avec une soumission d’un autre âge sur les médias internationaux, Emmanuel Macron, d’intervenir  alors que les masses togolaises sont actuellement en effervescence pour renverser la dictature mise en place par la France... Ces deux exemples valent également pour la Côte d’ivoire de Afi N’Guessan ou du  Cameroun où des sosies de l’UPC véritable sont mis en place par le régime de Paul Barthélemy Biya  pour détourner le peuple camerounais de la véritable lutte de libération.

 

Dans cette lutte aussi, le concours des progressistes et de démocrates de tous les pays ne sera pas de trop. En effet, la Françafrique est un système qui prend sa force dans le modèle capitaliste de la mondialisation des intérêts. La lutte contre ce système mafieux ne peut pas avoir de succès sans la mutualisation des forces.

 

C’est dans cet esprit que cette manifestation organisée par la jeunesse combative REBELL à Truckental/Thürigen du 8 et 9 juin 2019 ont été envisagées.

 

C’est aussi dans cet esprit que nous, appelons tous les démocrates, progressistes et communistes du monde, et notamment d’Allemagne, à rejoindre les peuples africains dans leur lutte contre l’impérialisme et sa manifestation la plus destructrice, le capitalisme français en Françafrique.

 

Plus que jamais, les patriotes, démocrates et communistes en Afrique ont la lourde responsabilité de jouer le rôle de détonateur pour libérer les peuples africains de cette honteuse servitude. C’est pourquoi, nous devons nous mobiliser, nous organiser pour reprendre les  luttes menées par les Osende Afana, Um Nyobe au Cameroun, les Lumumba, Mulele au Congo Démocratique, les Sankara au BURKINA FASO, les Amilcar Cabral en Guinée-Bissau-Cap Vert... C’est par l’organisation et par la lutte inflexible que nous pourrons nous  libérer une fois pour de bon de l'emprise de l'impérialisme international...

 

 

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